Les dimanches, lorsque Fournier sortait de la maison familiale dans la plaine manitobaine, un ciel lumineux lui apparaissait, paré de la beauté du premier matin du monde.
Elle ressentait alors une irrépressible envie de courir jusqu’à la ligne d’horizon afin de fouler l’endroit où le rideau du ciel vient épouser la terre.
Subjuguée par ce spectacle chaque fois différent, la jeune Liliane Fournier se laissait imprégner par la beauté et par la luminosité de ce ciel démesuré.